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Aujourd’hui le 16 décembre 2019

DEVOIR DE MEMOIRE!
Il y a 1 an du 16 au 18 décembre plus de 500 congolais étaient massacrés à Yumbi.

Capture d’écran 2019-12-19 à 12.30.41.

Témoignage de Jean P. (pseudonyme), 27 ans, étudiant à Kinshasa originaire de Yumbi. Il est membre de la famille du chef coutumier inhumé. Il était en vacances chez ses parents quand le massacre a eu lieu. Par peur de représailles, il a souhaité garder l’anonymat.

« J’étais chez moi, au centre de la ville, quand on a entendu des balles vers l’entrée de la ville, à 14 h 30. On a alors vu des personnes fuir et des maisons brûler. Avec ma famille, nous nous sommes enfermés chez nous : nous avons des portes et des fenêtres métalliques que l’on peut fermer à clef, ce qui nous a sauvés.

Depuis les fenêtres, j’ai pu voir un peu ce qu’il se passait, notamment quelques assaillants : quatre hommes grands, sportifs, habillés en noir, masqués et équipés d’armes à feu. Ils tiraient sur les hommes et les jeunes garçons.

Derrière eux, il y avait une équipe d’hommes non masqués qui détruisaient les maisons, les brûlaient et achevaient à la machette ceux qui avait été touchés par balles. Ils tuaient aussi à la machette les enfants qui n’avaient pas réussi à suivre leurs parents qui s’enfuyaient. La plupart des personnes touchées par les balles étaient des hommes. Mais certaines femmes ont aussi été touchées, selon moi sans avoir été ciblées.

L’attaque a duré 1 h 45 environ. Quand je suis sorti de chez moi, j’ai vu une vingtaine de cadavres autour.

D’après des habitants avec qui j’ai échangé, une dizaine d’équipes composées d'une dizaine d’hommes, dont 4-5 équipés d’armes à feu – semblables à celle que j'avais vue –, ont ratissé la cité de Yumbi, soit une centaine d’assaillants armés. Beaucoup de personnes auraient également été tuées au niveau du fleuve Congo, alors qu’elles essayaient de fuir.

Beaucoup de corps sont donc tombés à l’eau, emportés par le courant. »

Aujourd’hui le 14 novembre 2019

Je souhaite rendre hommage à la Femme la plus courageuse du monde, qui du haut de ses 6ans à braver les menaces de mort, de kidnapping, de torture : pour aller à l’école avec les « blancs ».
J’ai eu l’occasion de rencontrer, de discuter et garder contact avec Ruby Bridges Hall.

 


Voici un résumé de son histoire :
Le 14 novembre 1960, USA : La lutte contre la ségrégation raciale et pour les droits civiques des Noirs bat son plein.
Le président Eisenhower a concédé l’ouverture des écoles blanches aux afro-américains.
Ruby Bridges, alors âgée de 6 ans, est la première à franchir les portes d’une école de Louisiane, sous les huées et les projectiles d’une foule blanche déchaînée.
Face aux menaces de mort, de kidnapping et de torture que la famille Bridges reçoit, le président Eisenhower envoie, le lendemain, quatre Marshall fédéraux pour la protéger.
Une seule institutrice reste. Durant une année, Barbara Henry fera la classe exclusivement à la courageuse petite Ruby Bridges.

 


J’aime cette femme!
J’ai été touchée par sa détermination, son humilité, sa disponibilité.
A mes yeux, elle reflète une des caractéristiques de la femme africaine : l’obstination. Face aux obstacles, humiliations, la femme africaine se bat, elle persévère pour atteindre son objectif : sa liberté.
Si le « Savoir est une arme » , alors Ruby Bridges Hall à peine âgée de 6 ans , par sa détermination invite toutes les femmes africaines à s’équiper de cette arme .

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